Constitution d'un espace d'enfermement: Essai sur une phénoménologie de l'enfermement

National audienceDans une visée phénoménologique identifier comment un espace devient espace d'enfermement et de quoi il est constitué, revient à porter son regard sur le rapport naturel, spontané, irréfléchi de l'individu à l'espace. L'enfermement, ou plutôt la situation particulière qui va entraîner un phénomène spatial d'enfermement, correspond à un ensemble de pratiques, d'usages, de relations avec autrui... qui vont réduire l'emprise que l'individu à sur son monde. Autrement dit, cette situation se caractérise par une altération du rapport Moi-Le Monde. Si l'incarcération dans un édifice pénitentiaire est un bon exemple pour comprendre cette approche de l'espace d'enfermement, celle-ci nous offre un angle d'analyse pertinent d'espaces qui de prime abord ne sont pas des lieux d'enfermement mais n'en ont pas moins la saveur

L’initiation à la recherche par la thématique des ambiances

L’objectif du mémoire d’initiation à la recherche durant la première année du cycle master, réside dans l’apprentissage et la mise en œuvre de méthodes appropriées, et dans la compréhension qu’un sujet reste inerte s’il n’est pas interrogé de manière dynamique. La thématique des ambiances, avec la grande hétérogénéité de ses champs disciplinaires, peut être le vecteur de ces questionnements. Son périmètre mouvant, sans cesse redéfini et réinterrogé, constitue un puissant stimulant à l’exploration de mises en perspective originales.In the first year master’s program students receive and Introduction to Research course that includes practical experience through the writing of a research paper. The principle objectives of this are to improve abilities to define and/or deploy appropriate research methods, and to discover how a subject can remain inert unless treated dynamically. The theme of ambiances draws on a rich heterogeneity of disciplinary fields and is thus particularly well suited to this educational purpose

Trajectoires doctorales

Presque deux décennies après la première mise en place des diplômes d’études approfondies au sein de quelques écoles nationales supérieures d’architecture françaises, les rencontres doctorales organisées à Nantes en septembre 2010 ont mis en avant une jeune communauté de chercheurs structurée à l’échelle nationale. Premières d’une longue série, elles illustrent la capacité des disciplines de la transformation de l’espace à l’acclimatation au monde réel : d’une part, notamment dans le contexte des problématiques environnementales ; d’autre part, à l’égard des exigences relatives à l’évaluation scientifique. Il n’y a là rien d’étonnant, alors qu’à l’échelle internationale cette filière de recherche et d’enseignement a su trouver une place méritée au sein des universités. Peut-on par conséquent considérer les « objets de recherche comme attracteurs ? », s’interroge Laurent Devisme en introduction, évoquant la force de certaines thématiques en ce qu’elles peuvent transgresser les limites disciplinaires pour rejoindre des préoccupations dominantes de la société. Yannis Tsiomis dans son post-scriptum souligne à son tour que « toutes ces recherches nous parlent aussi, et pour certaines de manière critique, des visions du monde, des visions politiques, au sens générique du terme ». Phrase emblématique d’une trajectoire personnelle qui a su donner forme et contenu au « triangle vertueux » profession / enseignement / recherche. Trajectoires doctorales dessine dans ce numéro les contours d’un paysage de la recherche architecturale, urbaine et paysagère en pleine transformation, par des documents de docteurs et de doctorants explorant avec rigueur et inventivité de nouveaux horizons